Après une enfance passée en grande partie en Afrique entre le Cameroun, le Burundi, le Niger et l’Île Maurice, Sylvain Prudhomme fait ses études en lettres à Paris où il réalise, en parallèle, de nombreux reportages et écrit plusieurs romans.
Ses débuts dans l’écriture
Son premier travail était une collection de contes recueillis dans le nord du Bénin intitulée « Contes du pays tammari », publiée en 2003. Vient ensuite un premier roman, « Les Matinées d’Hercule », sorti en 2007 aux éditions du Serpent à plumes. Il s’agit d’un monologue romanesque sur le thème du voyage. En 2010 il publie « Tanganyika project », le récit d’une traversée en bus de l’Afrique des Grands Lacs.
De 2009 à 2012, Sylvain Prudhomme prend la direction de l’Alliance franco-sénégalaise de Ziguinchor et fini la traduction de deux romans, le Pancho Villa de John Reed et l’essai Décoloniser l’esprit, du romancier kenyan Ngugi wa Thiong’o. L’homme est aussi un membre très actif de la revue Geste et a de nombreuses participations au journal Le Tigre. Cette expérience se traduit par la réalisation de deux feuilletons : Africaine Queen en 2010 et La vie dans les arbres en 2011.
Sylvain Prudhomme est surtout connu pour ses nombreux romans édités chez Gallimard à partir de 2012 et qui vont le révéler au grand public. Son écriture traite surtout des thématiques qui l’inspirent et des histoires relatant des faits réels. Les personnages de l’auteur sont le fruit de sa pure imagination, ils ont beaucoup moins de complexité et beaucoup moins de nuances. Pour les composer, il puise souvent dans les rencontres qui ont marqué sa vie et dans son entourage le plus proche.
Suivant cette logique, il publie « Là, avait dit Bahi », qui remporte le Prix Louis Guilloux en 2012. Le roman relate l’histoire d’un chauffeur de camion algérien qui raconte les souvenirs de la ferme où il a travaillé 50 ans auparavant. Une description de l’Algérie d’aujourd’hui et un retour vers le passé du pays de son enfance. Un récit dans lequel Sylvain Prudhomme s’inspire directement de l’histoire de son grand-père, un ancien colon en Algérie.
Les prix et les récompenses
L’année 2014 a été particulièrement fructueuse pour Sylvain Prudhomme. L’écrivain a été désigné comme étant la révélation française de l’année par la rédaction du magazine Lire pour son roman Les Grands. Un livre dans lequel il raconte, avec beaucoup de talent, l’histoire d’un groupe de rock (Super Mama Djombo), icône des années 1970 en Guinée Bissau.
Et l’aventure ne s’arrête pas là, car en 2016, il publie Légende, un roman d’une délicatesse et d’un charme très rare, qui lui a permis de remporter le prix révélation de la Société des Gens de Lettres. C’est l’histoire de deux amis qui tentent de partir aux traces de deux frères et leur enfance à La Crau dans le Var pendant les années 1980.
En 2019, Sylvain Prudhomme a reçu le prix Femina pour son roman « Par les routes » paru chez Gallimard. C’est l’histoire d’un homme marié et père d’un enfant, passionné de l’auto-stop, ce qui lui permet souvent de quitter les siens et partir ainsi à la découverte de l’inconnu. Un texte captivant, élégant et assez mystérieux.