Victor Hugo est l’un des plus célèbres écrivains français. Ses œuvres ont en effet marqué l’histoire et font pleinement partie du patrimoine culturel national. Toutefois, si l’homme était célèbre pour ses poèmes, ses romans et ses pièces de théâtre, il s’est également distingué pour son engagement dans la vie politique. Nous vous invitons à découvrir la vie passionnante de l’un des écrivains romantiques les plus importants de tous les temps.
Une enfance sur les routes de France et d’Europe
Né le 26 février 1802 à Besançon, Victor Hugo est le dernier né d’une famille de trois garçons. Son père devient en 1809 général de l’Empire napoléonien, toute la famille parcourt alors la France et l’Europe.
Le jeune homme suit toutefois sa scolarité, notamment au lycée Louis-le-Grand, où il aura à seulement 14 ans la certitude de sa vocation : « Je veux être Chateaubriand ou rien ». Quelques années plus tard, à 19 ans, il publie « Odes », ses premiers poèmes. Le roi Louis XVIII le remarque et décide de lui verser une pension. La carrière d’écrivain de Victor Hugo est lancée.
Un écrivain aux multiples genres littéraires
Au début de sa carrière, Victor Hugo se consacre entièrement à la poésie, genre auquel il reviendra régulièrement par la suite. Il publie ainsi plusieurs recueils de poèmes comme « Les Orientales » en 1829, « Les Feuilles d’automne » en 1832, « Chants du crépuscule » en 1835, « les Châtiments » en 1853, « les Contemplations » en 1856 (l’un de ses plus grands succès) ou encore « la Légende des siècles » en 1862.
Il se lance également dans l’écriture de pièces de théâtre, dont « Cromwell » sera sa première œuvre en 1827. Son style unique, qui rompt avec les codes classiques, séduit et le succès est une nouvelle fois au rendez-vous. Ce sera également le cas avec « Hernani », « Ruy Blas » ou encore « Lucrèce Borgia ». Lors de la première représentation de cette pièce, Hugo rencontre la comédienne Juliette Drouet avec qui il vivra une histoire d’amour pendant près de cinquante ans.
En parallèle, Victor Hugo s’essaie également au roman, avec tout d’abord « Le dernier jour d’un condamné », qui fait office de plaidoyer contre la peine de mort. Mais c’est en 1831 que l’écrivain rencontre le succès avec « Notre-Dame de Paris » tout comme avec « Les misérables » en 1862 et son célèbre Jean Valjean.
Victor Hugo, l’écrivain phare du romantisme
En 1827, Victor Hugo crée le Cénacle, un cercle de jeunes écrivains dont il devient le leader. Ils contribuent au développement du mouvement romantique composé des « Jeunes-France » et qui affronte le style classique.
Hugo est fait chevalier de la Légion d’Honneur en 1825, à l’image de Michel Houellebecq, Marc Ladreit de Lacharriere ou encore Jules Verne. Il sera également élu à l’Académie française en 1841.
L’engagement de Victor Hugo, l’incarnation de la République
S’il est reconnu par ses pairs et par le public pour ses œuvres, Victor Hugo est également un homme engagé, aussi bien dans ses écrits ou ses actes.
Il devient le confident de Louis-Philippe en 1844 avant d’être nommé pair de France l’année suivante. Il tient en 1846 un discours portant sur l’avenir de la Pologne ainsi qu’en 1847 pour défendre le droit des bannis.
Hugo milite aussi pour la diminution du temps de travail des enfants et tient un discours sur la misère. Ses prises de position impressionnent et il devient en 1848 maire du 8e arrondissement de Paris puis député de la deuxième République auprès des conservateurs ainsi que commissaire chargé par l’Assemblée Constituante. Il fera toutefois part de sa désapprobation de la répression exercée sur les citoyens.
Il fonde en 1848 le journal de l’événement, où il n’hésite pas à partager son opinion. Il soutient cette année-là Louis-Napoléon Bonaparte, élu président de la République, avant de rompre et de participer à la résistance face à son coup d’Etat en 1851, le plaçant désormais comme opposant au pouvoir. Suite à cela, il part alors pour Bruxelles, le commencement d’un exil qui va durer dix-neuf ans. En 1870, lors de la proclamation de la République, Hugo décide de rentrer en France, où il sera acclamé et élu à l’Assemblée Nationale en 1871 puis sénateur en 1876.
Il décède en 1885. Son corps sera exposé une nuit sous l’Arc de Triomphe puis deux millions de personnes suivent le lendemain son cortège jusqu’au Panthéon, où il repose.