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Depuis sa première parution en 1943, le chef-d’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry a conquis le cœur des lecteurs du monde entier, petits et grands. Ecrit par l’aviateur et écrivain français lors de son passage en Amérique, le conte s’inspire des expériences d’Antoine de Saint-Exupéry dans l’armée de l’air française. D’apparence simple, Le Petit Prince est un livre riche en leçons de vie. Un conte à (re)lire absolument !

N’oubliez pas l’enfant qui sommeille en vous

Cela pourrait être la grande leçon du conte signé Antoine de Saint-Exupéry : les adultes ont d’abord été des enfants. L’auteur écrivit le livre dans des circonstances particulières… Alors qu’il était établi à New York en 1942, son ami juif, Léon Werth, s’en est allé chercher refuge au Jura pour fuir les exactions des nazis. C’est d’ailleurs à Léon qu’Antoine dédié son livre, son meilleur ami, tout en demandant pardon aux enfants… « Je demande pardon aux enfants d’avoir dédié ce livre à une grande personne. J’ai une excuse sérieuse : c’est le meilleur ami que j’ai au monde », expliquait Antoine de Saint-Exupéry. Il continuait en déclarant que « toutes les grandes personnes ont d’abord été des enfants (mais peu d’entre elles s’en souviennent). Je corrige donc ma dédicace : à Léon Werth quand il était petit ».

L’auteur nous livre là sa pensée, une conviction selon laquelle trop peu d’adultes se souviennent qu’ils ont d’abord été des enfants. Antoine de Saint-Exupéry a l’air de nous sommer à ne jamais perdre ce petit grain de folie qui nous poussait à imaginer, à créer, à rêver… C’est d’ailleurs clairement énoncé par Le Petit Prince lui-même : « Les grandes personnes aiment les chiffres (…) Si vous dites aux grandes personnes : J’ai vu une belle maison en briques roses, avec des géraniums aux fenêtres et des colombes sur le toit…, elles ne parviennent pas à s’imaginer cette maison. Il faut leur dire : j’ai vu une maison de cent mille francs. Alors elles s’écrient : comme c’est joli ! ». Pour l’auteur, cette obsession des chiffres fait oublier aux adultes ce qui compte vraiment, les amenant à devenir plus passifs et beaucoup moins rêveurs.

Sortir de sa zone de confort

En voilà une autre leçon du conte d’Antoine de Saint-Exupéry, l’un des livres préférés de Philippe Sauvannet : ne pas hésiter à sortir de sa zone de confort pour découvrir le monde ! Tout le contraire du géographe, qui ne quitte jamais son bureau.